L’essentiel à retenir : L’entretien professionnel, souvent réduit à une obligation formelle, se révèle un pilier stratégique pour anticiper les évolutions de carrière et renforcer l’employabilité, les entreprises de 50 salariés et plus encourent un abondement forfaitaire de 3000 € par compte personnel de formation en cas de manquement constaté.

L’entretien professionnel est-il devenu pour vous une simple formalité administrative, un « plantage de couteau dans le dos » de l’employabilité de vos collaborateurs ? Cette obligation biennale, souvent réduite à un rituel vide de sens, cache pourtant un enjeu : elle conditionne l’épanouissement des salariés et la pérennité des équipes. Notre guide RH 2025 analyse les clés d’une mise en œuvre efficace, alliant exigences légales (bilan à 6 ans, sanctions de 3 000 €) et bonnes pratiques. Découvrez des méthodes concrètes pour des échanges constructifs, renforcer la fidélisation et anticiper les réformes à venir. Négliger ce pilier, c’est mettre en péril parcours individuels et compétitivité d’entreprise.

  1. L’entretien professionnel en 2025 : une obligation transformée en opportunité
  2. Le cadre légal de l’entretien professionnel : ce que vous devez savoir en 2025
  3. Ne pas confondre : entretien professionnel et entretien annuel d’évaluation
  4. Le bilan à 6 ans : l’heure de vérité du parcours professionnel
  5. Mener un entretien professionnel efficace : le guide rh complet
  6. Après l’entretien : le compte-rendu, une obligation essentielle
  7. Manquement à l’obligation : un risque majeur pour l’entreprise
  8. Anticiper l’avenir : de l’entretien professionnel à l’entretien de parcours professionnel en 2026
  9. Conclusion : Transformer l’entretien professionnel en levier stratégique pour 2025

L’entretien professionnel en 2025 : une obligation transformée en opportunité

L’entretien professionnel est trop souvent réduit à une simple formalité administrative, alors qu’il représente un levier stratégique majeur pour la relation employeur-employé. Bien plus qu’un « devoir légal », cet outil permet d’accompagner les perspectives d’évolution professionnelle des salariés, en ciblant leurs besoins de formation et d’adaptation aux mutations du marché du travail.

Depuis sa mise en place en 2014, l’entretien professionnel obligatoire s’impose à toutes les entreprises, quels que soient leur secteur ou leur taille. Il doit être organisé tous les deux ans pour chaque salarié, indépendamment de son statut (CDD, CDI, temps partiel). Cette obligation, désormais renforcée par la réforme de 2025, s’inscrit dans une logique de gestion proactive des compétences.

Négliger cet entretien, c’est commettre un véritable « plantage de couteau dans le dos » de l’employabilité de vos collaborateurs. Pour les entreprises de plus de 50 salariés, le non-respect des obligations expose à des sanctions concrètes : 3000€ versés sur le compte personnel de formation (CPF) de chaque salarié concerné. Au-delà des aspects juridiques, cette approche réactive une politique de gestion des talents en anticipant les besoins futurs.

Ce guide RH complet pour 2025 va bien au-delà des contraintes légales. Il vous fournit des outils pratiques pour transformer cette obligation en opportunité stratégique, avec des modèles de questions, des conseils de préparation et des méthodes pour mener des échanges constructifs.

Les règles encadrant l’entretien professionnel ont évolué en 2025 pour en faire un outil central de gestion des compétences. Dénommé « entretien de parcours professionnel », il s’inscrit dans un contexte marqué par un accord national interprofessionnel du 25 juin 2025 et un projet de loi sur l’emploi des seniors, adopté fin juillet 2025. Ces modifications visent à renforcer l’accompagnement des salariés tout en structurant les pratiques RH.

Une obligation pour qui ? Salariés et entreprises concernés

L’entretien de parcours professionnel concerne tous les salariés, sans exception. Cela inclut les contrats à durée indéterminée (CDI), à durée déterminée (CDD), les contrats d’apprentissage ou de professionnalisation, ainsi que les temps partiels ou pleins. L’obligation s’applique également à toutes les entreprises, quel que soit leur secteur ou leur taille. Les sanctions potentielles, notamment pour les entreprises de 50 salariés et plus, seront détaillées ultérieurement.

Périodicité : un rendez-vous biennal et un bilan à 6 ans

Désormais, l’entretien de parcours professionnel doit être organisé dès la première année d’embauche, puis tous les 4 ans. Un bilan récapitulatif, obligatoire tous les 8 ans, permet de vérifier les actions de formation, les certifications acquises et les évolutions professionnelles. Les accords collectifs d’entreprise ou de branche peuvent moduler la périodicité, sans dépasser 4 ans. Pour les retours de congés, l’entretien n’est systématique que si aucun entretien n’a eu lieu dans les 12 mois précédents.

Le cas systématique du retour d’absence longue

L’article L6315-1 du Code du travail impose un entretien de parcours professionnel systématique après certaines absences. Cela inclut le congé de maternité, parental, d’adoption, de proche aidant, sabbatique, longue maladie, mandat syndical, mobilité volontaire sécurisée (pour les entreprises de 300+ salariés) ou temps partiel post-congé. L’objectif est de faciliter la réintégration, en abordant le bien-être du salarié, les évolutions de l’entreprise et les perspectives d’évolution. Le salarié peut demander cet entretien avant sa reprise.

Ne pas confondre : entretien professionnel et entretien annuel d’évaluation

Une confusion fréquente entre ces deux entretiens nuit à leur efficacité. Leurs finalités et cadres légaux sont radicalement différents : l’un prépare l’avenir, l’autre analyse le passé. Cette distinction est essentielle, en particulier avec la réforme de la formation professionnelle de 2019.

L’entretien d’évaluation, bien que souvent réalisé, n’a pas d’obligation légale générale. Il se concentre sur la performance à court terme : objectifs atteints, compétences déployées, résultats obtenus. Il s’oriente vers l’analyse des performances passées et la fixation d’objectifs futurs.

L’entretien professionnel, inscrit à l’article L.6315-1 du Code du travail, est un dispositif légal contraignant pour toutes les entreprises. Son objectif est clair : construire un projet professionnel sur le long terme, remplaçant avantageusement le bilan de compétences. Il identifie les compétences à développer, les formations à suivre et les évolutions possibles.

Critère Entretien Professionnel Entretien Annuel d’Évaluation
Objectif Construire le projet professionnel du salarié Évaluer la performance et les résultats
Obligation légale Oui, Code du travail (L.6315-1) Non, sauf accord collectif ou usage
Périodicité Tous les 2 ans et au retour de certaines absences Généralement annuel
Contenu Perspectives d’évolution, formation, CPF, VAE, CEP Atteinte des objectifs, compétences mises en œuvre, fixation de nouveaux objectifs
Finalité Développer l’employabilité et le parcours Déterminer la part variable, les promotions, les bonus

En 2025, substituer un entretien d’évaluation à l’entretien professionnel expose l’employeur à des sanctions. Pour les entreprises de 50 salariés et plus, l’absence d’entretiens biennaux ou de formations sur 6 ans entraîne un abondement automatique de 3 000€ sur le CPF du salarié.

De même, il ne saurait remplacer un entretien de recadrage, dont l’objectif diffère. Cette clarification reflète la montée en puissance du développement des compétences dans les politiques RH, confirmée par les évolutions législatives récentes.

Le bilan à 6 ans : l’heure de vérité du parcours professionnel

Le bilan à 6 ans incarne un moment décisif dans le suivi des obligations de l’employeur en matière de développement professionnel. Cet état des lieux récapitulatif, obligatoire pour tous les salariés, révèle des failles souvent sous-estimées par les entreprises, avec des conséquences financières incontournables.

À l’issue de six années d’ancienneté dans l’entreprise, l’entretien professionnel prend une dimension particulière. Il permet de vérifier si le salarié a bénéficié des entretiens biennaux obligatoires et d’au moins une formation non imposée par la loi. Ce double critère, souvent négligé, met en lumière un paradoxe : alors que 82 % des entreprises affirment respecter ces obligations, seulement 54 % peuvent en produire les preuves écrites exigées.

Les enjeux dépassent le simple cadre administratif. Pour les entreprises de plus de 50 salariés, le non-respect de ces exigences se traduit par un abondement correctif de 3 000 € versé sur le CPF du collaborateur. Cette somme, présentée comme une compensation légitime pour un manquement qui affecte l’employabilité, soulève des interrogations éthiques : « Faut-il attendre six ans pour constater un défaut d’accompagnement ? » s’interroge une responsable RH interrogée par l’AFPA.

Les conséquences sont palpables. En 2023, 17 % des entreprises contrôlées ont dû régulariser leur situation, entraînant des coûts imprévus. Cette réalité invite à revoir les pratiques : Comment garantir un suivi continu plutôt qu’une approche réactive ? Ce bilan s’intègre parfaitement dans une démarche stratégique de Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP), transformant une obligation en levier de fidélisation.

Mener un entretien professionnel efficace : le guide rh complet

La préparation : la clé d’un entretien réussi (côté employeur et salarié)

Un entretien bien préparé est un entretien réussi. L’employeur doit envoyer une convocation officielle au moins huit jours avant la rencontre. Cette convocation inclut date, lieu, objet et noms des participants. Elle peut être transmise par e-mail ou courrier, avec un accusé de réception. Il est recommandé d’ajouter un rappel des objectifs de l’entretien pour aligner les attentes.

Préparer une grille d’entretien structurée permet de couvrir tous les thèmes obligatoires. Cette trame inclut les parcours professionnels du salarié, les dispositifs comme le CPF, et les perspectives d’évolution. L’employeur doit également analyser les données RH antérieures (formations suivies, précédents entretiens) pour personnaliser l’échange. Par exemple, une revue d’une formation non concluante peut orienter vers des actions correctives.

Le salarié doit être incité à identifier ses aspirations, ses compétences clés et ses besoins en formation. Fournir à l’avance un guide sur les dispositifs comme la VAE ou le CEP facilite cette réflexion. Un questionnaire de préparation, joint à la convocation, aide le collaborateur à formaliser ses idées. Une case à cocher pour signaler un dispositif prioritaire améliore l’efficacité de l’échange.

Les thèmes à aborder impérativement

L’entretien professionnel obéit à un cadre légal strict. Les sujets suivants doivent impérativement être abordés :

  • Les perspectives d’évolution professionnelle : mobilité interne, nouvelles responsabilités ou changement de poste
  • L’information sur la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) : possibilité de convertir son expérience en diplôme ou certification
  • Les modalités d’utilisation du Compte Personnel de Formation (CPF) : solde disponible, procédure d’activation, abondement possible par l’employeur
  • Le détail du Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) : accompagnement gratuit pour construire un projet professionnel

Ces dispositifs, régis par la loi du 5 mars 2014, visent à sécuriser les parcours professionnels. Leur présentation doit être claire et pédagogique, en insistant sur l’initiative individuelle du salarié pour mobiliser ses droits.

L’art de poser les bonnes questions : exemples et pièges à éviter

Les questions ouvertes transforment un entretien en véritable échange constructif. Voici des exemples opérationnels :

  • Pour explorer les aspirations : « Quel type de mission vous motiverait le plus dans les 2-3 prochaines années ? » ou « Quelles compétences souhaitez-vous développer pour évoluer ? »
  • Pour aborder la formation : « Quelle formation serait la plus utile pour vous et l’équipe ? » ou « Avez-vous consulté votre solde CPF récemment ? »
  • Pour les retours d’absence : « De quoi auriez-vous besoin pour une reprise sereine ? » ou « Comment vous accompagner dans la mise à jour de vos compétences ? »
  • Les erreurs à éviter : transformer l’échange en interrogatoire, poser des questions sur les résultats annuels (réservés à l’entretien d’évaluation), ou aborder des sujets personnels

Les questions doivent valoriser les compétences existantes et identifier les lacunes sans jugement. Une grille de suivi, remise au collaborateur après l’entretien, formalise les engagements pris et les actions concrètes retenues. Elle peut intégrer un suivi des actions à court, moyen et long terme pour garantir la mise en œuvre.

Après l’entretien : le compte-rendu, une obligation essentielle

L’entretien professionnel ne se conclut pas à la fin de l’échange. Le compte-rendu écrit valide sa tenue et assure un suivi structuré. Son absence expose l’employeur à des risques juridiques, notamment en cas de conflit. En 2025, cette formalité reste un pilier de la gestion RH, garantissant la traçabilité des engagements.

Le document doit mentionner la date, les participants, les thèmes abordés (évolution de carrière, besoins de formation), les actions décidées et les perspectives discutées. Une copie est transmise au salarié, servant de référence pour son parcours. Bien qu’une signature ne soit pas obligatoire, son absence peut entraîner des sanctions, comme un abondement de 3 000 € sur le CPF pour les entreprises de 50+ salariés.

Tous les six ans, un état des lieux récapitulatif est exigé. Il certifie que le salarié a bénéficié des entretiens biennaux, d’au moins une formation, et d’une progression professionnelle ou salariale. Ce bilan, formalisé par écrit, évalue l’engagement de l’entreprise dans le développement des compétences. En cas de litige, sa valeur probante dépend de sa clarté et d’un archivage numérique pour une traçabilité optimale.

Pour les RH, ce processus dépasse la simple formalité. Il structure les échanges et alimente les objectifs futurs. Un compte-rendu mal rédigé ou absent affaiblit l’employeur lors des contrôles ou des conflits. En 2025, les entreprises doivent donc l’intégrer à leur stratégie RH, sous peine de pénalités ou de contentieux coûteux.

Manquement à l’obligation : un risque majeur pour l’entreprise

Ne pas respecter l’obligation d’organiser des entretiens professionnels est une négligence coupable envers les salariés, compromettant leur employabilité et leur évolution. Pour les entreprises de 50 salariés et plus, ce manquement entraîne un abondement correctif du CPF de 3000 € par salarié concerné. Cette sanction s’applique si l’employeur n’a ni organisé d’entretien tous les deux ans ni proposé une formation non obligatoire sur six ans.

L’abondement, automatisé via l’Espace des Employeurs et des Financeurs (EDEF), doit être versé à la Caisse des Dépôts et Consignations. L’employeur identifie les bénéficiaires via leur nom et numéro de sécurité sociale. Un non-paiement expose l’entreprise à un contrôle par la DREETS, avec une majoration de 100 % en cas de mise en demeure. Ce dispositif, inscrit dans le Code du travail (L6323-13), vise à responsabiliser les grandes structures sur la formation de leurs équipes.

Le risque prud’homal est universel, même pour les PME. L’absence d’entretiens peut devenir un argument décisif en cas de litige : un salarié pourrait réclamer des dommages et intérêts pour stagnation de carrière ou contester un licenciement. La Cour de cassation a clairement jugé que ces entretiens sont une « obligation légale et conventionnelle », qu’aucun prétexte (refus de formation par le salarié, ancienneté, etc.) ne saurait justifier de négliger.

En 2025, le cadre juridique reste incontournable : l’article L6315-1 du Code du travail impose ces entretiens pour « assurer l’adaptation des salariés à leur poste et maintenir leur capacité à occuper un emploi ». Les entreprises ignorent ces obligations à leurs dépens, exposant leurs finances, leur réputation et leur stabilité juridique. Ce n’est pas une simple formalité, mais une pierre angulaire de la gestion RH, où chaque omission se paie cash.

Anticiper l’avenir : de l’entretien professionnel à l’entretien de parcours professionnel en 2026

Le cadre légal de l’entretien professionnel évolue. À partir de 2026, il sera remplacé par l’entretien de parcours professionnel, issu d’un projet de loi validé en commission mixte paritaire. Les entreprises doivent anticiper ces changements pour éviter des sanctions. Le non-respect des obligations pourrait entraîner un abondement de 3 000 € sur le CPF du salarié, un coût conséquent à intégrer.

La réforme recentre les échanges sur l’évolution de carrière et les compétences, en excluant toute discussion sur la performance. Les entreprises de plus de 50 salariés devront intégrer ces nouvelles modalités dans leurs pratiques RH, sous peine de pénalités. Cette évolution marque une rupture nette avec le passé, où l’entretien professionnel alternait entre évaluation et projection.

  • Nouvelle Périodicité : Un entretien obligatoire un an après l’embauche, renouvelé tous les 4 ans, avec un bilan récapitulatif tous les 8 ans.
  • Entretien d’Arrivée : Obligation d’un premier entretien dans l’année suivant l’intégration, pour aligner attentes du salarié et de l’employeur.
  • Contenu Adapté : Intégration de thématiques comme la transition écologique et la digitalisation des métiers, en phase avec les enjeux actuels.
  • Dispositions Spécifiques : Aménagements pour les seniors (discussions sur la fin de carrière) et les PME (accompagnement par des OPCO ou organismes).

Les entreprises devront organiser des entretiens après des absences longues (maladie, maternité, etc.) si aucun entretien n’a eu lieu dans les 12 mois précédents. Les seniors bénéficieront d’un suivi renforcé, notamment autour de 45 ans (visite médicale de mi-carrière) et avant 60 ans pour préparer les transitions. Cette réforme intègre les enjeux démographiques et de compétences.

Face à ces évolutions, les RH doivent mener une veille active. Les accords d’entreprise devront être révisés d’ici octobre 2026, sans pouvoir fixer une périodicité supérieure à 4 ans. Cette anticipation évitera des ajustements précipités. Les PME, moins équipées, seront soutenues par les OPCO pour adapter leurs pratiques sans surcharge administrative.

Conclusion : Transformer l’entretien professionnel en levier stratégique pour 2025

L’entretien professionnel, souvent perçu comme une obligation légale, se révèle en réalité un pilier central de la stratégie RH moderne. Au-delà du simple bilan des deux dernières années, il constitue un moment clé pour aligner les aspirations individuelles avec les objectifs de l’entreprise, tout en anticipant les évolutions des métiers. Les données montrent que 94 % des salariés resteraient plus longtemps dans une entreprise investissant dans leur développement, soulignant son rôle décisif dans la fidélisation des talents.

Pour les collaborateurs, cet échange offre un cadre pour clarifier leurs perspectives, renforcer leur employabilité et identifier des opportunités de formation. Pour les organisations, il permet de cartographier les compétences, de détecter les potentiels et d’ajuster les plans de formation. Les sanctions financières en cas de non-respect (3 000 € par CPF non alimenté) rappellent l’enjeu concret de cette pratique, bien au-delà d’une simple formalité.

C’est un outil puissant pour retenir ses talents et améliorer la qualité de vie au travail. En intégrant des approches innovantes – comme les feedbacks continus ou les outils numériques de suivi RH – les entreprises peuvent transformer ces entretiens en levier d’engagement durable. En 2025, miser sur ces échanges structurés ne sera plus optionnel, mais une condition essentielle pour faire face à la guerre des talents et aux mutations économiques. Les organisations qui s’en empareront pleinement positionneront leur capital humain comme leur réel moteur de performance.

L’entretien professionnel dépasse l’obligation légale : levier stratégique pour l’employabilité et la fidélisation. En 2025, sa mise en œuvre rigoureuse en fait un pilier RH clé. En prévision de l’entretien de parcours en 2026, il aligne développement individuel et performance collective.

FAQ

Quel est le contenu d’un entretien professionnel ?

L’entretien professionnel, tel que défini par le Code du travail, est un moment dédié exclusivement aux perspectives d’évolution professionnelle du salarié. Il doit aborder plusieurs axes essentiels : la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), l’activation et l’utilisation du Compte Personnel de Formation (CPF), les possibilités d’abondement du CPF par l’employeur, ainsi que le Conseil en Évolution Professionnelle (CEP). Cet échange, qui ne doit en aucun cas porter sur l’évaluation de la performance passée, vise à garantir l’employabilité du salarié et à structurer son parcours professionnel. Il s’agit d’un outil légalisé, dont le cadre est strictement encadré pour éviter tout dévoiement de finalité.

Quelles questions poser en entretien professionnel ?

Pour garantir l’efficacité de cet échange, il est crucial de privilégier des questions ouvertes, capables de faire émerger les aspirations et besoins réels du salarié. L’employeur peut ainsi demander : « Si vous vous projetez dans 2 ou 3 ans, quel type de mission vous motiverait le plus ? » ou encore « Quelles compétences souhaiteriez-vous acquérir pour faire évoluer votre carrière ? ». En ce qui concerne les formations, des interrogations comme « Face aux évolutions de notre métier, quelle formation vous semble la plus pertinente pour vous et pour l’équipe ? » s’avèrent pertinentes. L’objectif est ici de ne pas transformer l’échange en interrogatoire, mais de favoriser un dialogue constructif et prospectif.

Comment préparer un entretien professionnel ?

La préparation est la clé d’un entretien professionnel réussi, tant pour l’employeur que pour le salarié. Pour le premier, il est recommandé d’**adresser une convocation officielle** au moins une semaine avant la date prévue, en précisant l’objet et les thèmes abordés. L’employeur doit également se doter d’une grille d’entretien pour structurer l’échange, tout en s’appuyant sur le parcours professionnel antérieur du salarié. Le collaborateur, quant à lui, est invité à préparer ses aspirations professionnelles, à identifier ses points forts et axes d’amélioration, et à se renseigner sur les dispositifs comme le CPF ou la VAE. Cette double préparation assure une discussion riche et orientée vers le futur.

Quelle est la différence entre un entretien annuel et un entretien professionnel ?

La confusion entre ces deux formats est fréquente, mais leur finalité est radicalement différente. L’entretien d’évaluation annuel, non obligatoire sauf disposition conventionnelle, se concentre sur la performance à court terme : objectifs atteints, compétences déployées, et fixation de nouveaux enjeux. L’entretien professionnel, lui, est une obligation légale (article L.6315-1 du Code du travail) et se concentre sur l’avenir du salarié à moyen et long terme, avec un accent mis sur les formations, les évolutions de poste, et les dispositifs comme le CPF. Cette distinction, souvent méconnue, est cruciale pour préserver la pertinence de chaque entretien.

Comment se présenter en entretien professionnel ?

Pour le salarié, l’entretien professionnel représente une opportunité unique de faire valoir ses attentes et son projet professionnel. Il est donc essentiel de préparer ses prises de parole pour évoquer ses aspirations, ses besoins en compétences, et ses idées d’évolution. L’employeur, quant à lui, doit rappeler les objectifs du rendez-vous, afin de clarifier que l’échange ne portera pas sur la performance récente, mais sur la trajectoire future. En cas de retour de congé longue durée, l’employeur doit également créer un climat de confiance, en abordant avec tact les éventuelles inquiétudes du collaborateur, sans omettre d’évoquer les évolutions de l’entreprise durant son absence.

Quels sont les deux points forts d’un entretien professionnel ?

Deux atouts majeurs émergent de cet entretien : sa capacité à structurer le parcours professionnel du salarié et à anticiper ses besoins en compétences. D’une part, il établit un dialogue prospectif, permettant d’identifier les formations pertinentes, les mobilités internes, ou les opportunités de certification. D’autre part, il renforce l’engagement du collaborateur en lui démontrant un intérêt sincère pour son avenir professionnel. Pour l’entreprise, cet accompagnement se révèle être un levier stratégique pour la fidélisation, tout en facilitant la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).

Quelles questions ne pas poser en entretien ?

L’entretien professionnel, bien que structuré autour de l’évolution du salarié, comporte des limites à respecter strictement. Il est interdit de poser des questions sur la vie privée du collaborateur, ainsi que sur sa performance passée, qui relève de l’entretien d’évaluation. Les interrogations trop directives ou évasives, comme « Que pensez-vous de votre manager ? » ou « Quelles sont vos faiblesses ? », risquent de dévier l’échange de sa finalité. Enfin, il faut éviter de multiplier les questions fermées, qui stérilisent la discussion. L’objectif est d’encourager l’expression libre et constructive, sans jugement ou pression inutile.

Que dire lors d’un entretien annuel professionnel ?

Lors de cet entretien, il convient de recentrer les échanges sur les perspectives d’évolution et les besoins en formation. L’employeur peut, par exemple, rappeler les dispositifs disponibles (CPF, VAE, CEP) et identifier les aspirations du salarié via des questions ouvertes. Le collaborateur, quant à lui, est invité à formuler ses attentes en termes de mobilité, de développement de compétences, ou de validation de ses acquis. Dans le cas d’un retour de congé, il est recommandé d’aborder les aménagements éventuels (horaires, organisation), tout en évoquant les changements dans l’entreprise durant son absence. L’essentiel est de maintenir un équilibre entre écoute active et propositions concrètes.

Quels sont vos points faibles ?

La question des points faibles, bien qu’emblématique, ne doit pas être au cœur de l’entretien professionnel, dont l’objectif est de préparer l’avenir plutôt que d’analyser le passé. Si elle est posée, elle doit être encadrée de manière constructive, en invitant le salarié à identifier ses axes d’amélioration dans une optique de développement personnel et professionnel. Par exemple, une reformulation comme « Quelles compétences aimeriez-vous approfondir pour mieux répondre aux enjeux futurs ? » permet de recentrer l’échange sur une dynamique positive. Cette approche, bien que délicate, peut mener à des propositions concrètes de formation ou de mentorat.